L’aqueduc de Ségovie, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985, est le vestige romain le plus impressionnant qui se trouve en Espagne.
Défiant le temps, cette œuvre monumentale de l’ingénierie romaine, commencée entre les années 112 et 116, durant le règne de l’empereur Adrien, est remarquablement bien préservée.
Ce chef-d’œuvre d’esthétique et d’équilibre, situé en plein centre de Ségovie, avec à sa gauche la place de l’Azoguejo et à sa droite celle de la Artillería, s’insère parfaitement dans le cadre de la ville.
L’aqueduc est composé de 20 400 blocs de granite, liés par leur propre poids, sans mortier. Il mesure 881 mètres de long et 28,5 mètres de haut et est composé de 120 piliers qui soutiennent 166 arcs.
Il fut construit pour approvisionner Ségovie en eau, et utilisé jusqu’à la moitié du XXe siècle. De nos jours, il alimente uniquement une fontaine de la place Azoguejo.
L’eau qui s’acheminait vers la ville, au moyen d’un système de canalisations souterraines, provenait d’une source de la vallée de la Fuenfría située à 17 kilomètres, dans les montagnes de la Sierra de Guadarrama.
La légende raconte qu’une jeune porteuse d’eau ségovienne, fatiguée de sa dure profession, fit un jour un pacte avec le Diable : si ce dernier trouvait le moyen de conduire l’eau jusque chez elle, avant l’aube du lendemain, elle lui donnerait son âme. Le Diable consentit et se mit à l’œuvre. Mais la jeune fille, inquiète, se repentant de son action et ne pouvant trouver le sommeil, passa de longues heures en prière. Cette nuit-là, un terrible orage se produisit dans la ville et au lever du soleil, il manquait encore une pierre à la construction. Le Diable avait perdu et, furieux, il abandonna la ville. La jeune fille conserva son âme et les ségoviens gagnèrent un aqueduc.
On dit que c’est dans le vide laissé par la pierre manquante que se trouve la statue de la Vierge au centre de l’aqueduc…
Mouvement de qigong devant l’acqueduc : https://gilscow.wordpress.com/taichi-qigong/#jp-carousel-10079