
Rodrigo Díaz de Vivar, plus connu sous le nom de “Cid Campeador” est né à Vivar près de Burgos, approximativement vers 1043. Il appartenait à la noblesse et fut élevé à la cour du roi Fernando I de Castille et Léon.

Il s’engagea très jeune sur les champs de bataille, contre les ennemis chrétiens et musulmans de son roi, Sancho II.

Ses nombreuses victoires lui valurent le surnom de « Campeador ».

Le roi Sancho II mourut au cours d’une bataille qui l’opposa à son frère Alfonso. Selon la légende, Rodrigo fit jurer au nouveau roi, Alfonso VI, qu’il n’était pas responsable de la mort de son frère, avant d’accepter de le servir. Le roi accepta, lui offrit la main de Chimène et le chargea de recouvrer pour lui, « les paréas », c’est-à-dire les tributs dûs par le roi maure de Séville. Mais le monarque prit ombrage de l’ambition de Rodrigo et, en 1081, le condamna à l’exil.

Hors des terres de Castille, Rodrigo Díaz de Vivar offrit alors ses services de guerrier à tous les rois, tant chrétiens que musulmans, qui à cette époque se disputaient la péninsule Ibérique.

Sa réputation d’invincibilité s’étendit dans tous les royaumes. On l’appelait « Le Cid », (de « sidi », seigneur en arabe).

En 1094, il parvint à conquérir Valence où il se proclama roi et où il gouverna jusqu’à sa mort en 1099.
Le tombeau du Cid et celui de sa femme Chimène, se trouvent à l’intérieur de la cathédrale de Burgos.
La vie de ce personnage historique contient tous les éléments nécessaires pour créer une légende que les trouvères transmettaient oralement, attribuant au Cid toutes les qualités chevaleresques d’un héros du XIIe siècle : courage, fidélité, honneur…
Vers 1207, ce récit fut transcrit par Per Abat. C’est la plus vieille chanson de geste de la littérature espagnole qui ait pu être conservée. L’unique exemplaire qui existe, se trouve à la Bibliothèque Nationale de Madrid.
Le personnage de Rodrigo Diaz de Vivar a inspiré de nombreux auteurs littéraires, comme Guillen de Castro ou Jose Zorilla en Espagne et bien sûr Pierre Corneille en France.
Le Cid est aussi le personnage central de plusieurs œuvres cinématographiques et musicales, comme par exemple un opéra de Jules Massenet composé en 1885.

La Tizona est, selon la légende, l’épée qui appartenait au Cid. Elle est conservée au musée de Burgos. Elle mesure 103 centimètres et pèse 1,1 kilogramme.
Merci pour cette petite leçon d’histoire !